L'industrie n'est la première chose qui nous vient à l'esprit lorsque l'on pense au Périgord Vert. Pourtant, la vallée de l'Auvézère abrite de sites classés monuments historiques et qui témoignent de façon passionnante de l'industrie en Périgord vert à la fin du 19e siècle : la papeterie de Vaux et la forge de Savignac.
La Papeterie de Vaux
A l'origine, ces deux sites étaient d'ailleurs deux forges puisque la papeterie de Vaux était une forge du 18e qui se transforma en papeterie industrielle au milieu du 19e siècle pour la fabrication du papier de paille. Situé sur le ruisseau des Belles Dames (affluent de l'Auvézère), cette papeterie regroupe dans un espace muséographique de 800 m² des machines des débuts de l’ère industrielle qui racontent l'histoire de cette activité. Les deux roues à augets situées à l'extérieur de la papeterie sur le ruisseau des Belles Dames servaient à alimenter en énergie l'intégralité des impressionnantes machines fabriquées à Limoges et Angoulême que l'on découvre au gré de la visite.
Fabriqué avec une pâte à base de seigle, le papier fabriqué à Vaux fut connu comme « papier de boucher » et, du fait de ses qualités naturelles sans colorants, fut longtemps utilisé dans l'alimentaire avant que l'usine ne cesse son activité en 1968. Elle est aujourd'hui la dernière en Europe à présenter une chaîne de production de cette époque en parfait état.
Puisque le papier et l'arbre son liés, autour de la papeterie, un joli jardin regroupe diverses espèces d'arbres et de plantes. Outre ses expositions permanentes, la papeterie accueille également des artistes en résidence qui y proposent régulièrement des expositions temporaires dont le programme est annoncé sur le site de la papeterie.
Le Forge de Savignac
A quelques kilomètres de la papeterie, la forge de Savignac-Lédrier est un autre site industriel digne d'une visite.
De l'extérieur, on est déjà frappé par les dimensions de cette forge que domine un château où vivaient les premiers propriétaires de la forge. Celle-ci a vu le jour au 16e siècle. Sous l'ancien régime, elle produisait de la fonte et du fer grâce à un haut-fourneau et un affinerie, toujours visibles.
Comme à Vaux, l'énergie hydraulique servait à faire fonctionner l'ensemble.
Comme la papeterie de Vaux, cette forge est classée monument historique depuis les années 1970. Depuis, un programme de restauration a permis de la rendre accessible au public. Et si, pour le moment, seuls les bâtiments extérieurs du haut-fourneau et de l'atelier de pointerie ont été remis en état, la soufflerie et les infrastructures hydrauliques devraient également bénéficier de la campagne de restauration dans les années à venir.
Depuis 2011, la très belle halle à charbon de bois, dotée d'un système d'aération à claires-voies, a été transformée en espace d'expositions. Avec en plus des infrastructures un très beau cadre paysager et boisé niché dans un coude de l'Auvézère, la forge constitue un très beau lieu pour une promenade à réaliser seul ou accompagné d'un guide. Toutefois, la visite de l'intérieur des bâtiments ne peut, elle, se faire que accompagné d'un guide.
Le temps d'une sortie dans la vallée de l'Auvézère, laissez vous donc séduire par un visage inattendu du Périgord Vert à travers son patrimoine industriel. Sans oublier ses richesses naturelles car la route qui conduit de l'Auvézère au Château le Verdoyer est très jolie.
Pour obtenir plus d'informations sur le papeterie et la forge, consultez le site internet http://ecomuseesdelauvezere.fr.